A défaut du corps, laissez sortir vos idées pour les coucher sur papier.
C’est l’initiative lancée par la Mijoterie des Mots – ateliers d’écriture en Haute Vienne.
Déconfinement
“Le confinement de tout un pays a entrainé des changements plus ou moins graves sur : la psychologie des gens, les transports, l’alimentation, les libertés individuelles…” à vous de choisir pour écrire une nouvelle spéculative / d’anticipation qui se déroule juste après le déconfinement en suivant les étapes si dessous :
Etapes (écrire chaque étape avant de prendre connaissance des suivantes.)
- Choisir deux personnages. Leur attribuer : un âge, des détails physiques et de personnalité (dont des défauts), s’ils se connaissent, déterminer le type de leur relation.
- Vos personnages sont en déplacement : choisir où ils se rendent ensemble, le but de leur trajet.
- Il se trouve que vos deux personnages sont en voiture/camion pour ce déplacement et que :
– le conducteur ne coupera pas le moteur tout le long de la nouvelle, les clés restent donc toujours sur le contact, même à l’arrêt.
– la voiture s’arrêtera au moins 2 fois durant le trajet (toilettes, essence, ou n’importe quel autre motif) et à chaque arrêt l’un de vos deux personnages doit avoir une interaction avec une autre personne. Ces rencontres vont influencer vos personnages principaux et la suite du trajet. Au cours de l’écriture, installer l’ambiance et raconter ce qu’il se passe dans le contexte du déconfinement.
- Commencer dans le vif du sujet.
- Ce qui n’est pas précisé est libre.
- Lâchez-vous, TOUT est possible !
- Pas de minimum, mais max 11 000 caractères, espaces compris (5 pages environ).
Merci d’envoyer vos contributions (textes et/ou enregistrements) à lamijoteriedesmots@gmail.com
Par exemple : extrait d’un texte réalisé avec cette consigne
« Elle se demandait s’il aurait dessaoulé d’ici qu’ils arrivent chez les parents. Elle savait que non. Il serait encore plus saoul. Elle le regardait dans le coin du rétro intérieur. Il avait maigri ; ses yeux bleus, flous, ressortaient encore plus qu’avant et ses pommettes étaient plus saillantes. Elle ne savait pas si c’était le rationnement qui l’avait fait tant maigrir ou si ça datait d’avant. Comme il ne travaillait plus depuis longtemps au moment du confinement, ses rations étaient plus petites que pour les personnes qui avaient beaucoup travaillé. C’était comme ça pour tout le monde, rations proportionnelles à la force de travail effectuée avant le confinement total. Elles étaient calculées un peu comme les droits au chômage. Et si on voulait plus, il fallait travailler dans les zones à risque pendant le confinement. Elle ne serait pas surprise qu’il se soit mis à bosser dans ces sales conditions pour échanger ses rations de nourriture contre de la bibine fabriquée dans des caves avec de l’alcool à désinfecter, marché noir que les pharmaciens avaient rapidement mis en place. »
Manon Pilarz
Durant votre temps de création, laissez vous bercer :
Article publié le 22 avril 2020