• Cette semaine dans Dig Dig Diggers, le magasine de la Ferarock :
► Un module découverte albumréalisé par CISM : Alix Fernz – Symphonie publicitaire sous influence
► Un module découverte album réalisé par Radio Méga : The Big Idea – Half a Dozen
► Une carte blanche
• Deux albums à découvrir cette semaine sur les ondes du 89mHz !
Alix Fernz Symphonie publicitaire sous influence
Mothland / Pop Punk
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Rugueuses, contrastées et labyrinthiques, les compositions d’Alix Fernz s’inscrivent dans une enclave scalène du post-punk, tout en flirtant avec les contours de la pop hypnagogique. Il en résulte un hybride lo-fi oscillant entre synthwave et rock alternatif, porté par des mélodies à la fois accrocheuses et volontairement altérées. Originaire de Montréal, l’artiste chante les nuits de bar, les troubles psychosociaux, l’addiction et les questionnements existentiels, puisant dans l’imaginaire de la mode, du travestissement et des créatures nocturnes pour livrer, à travers des textes masqués d’effets, une forme de coming-of-age à l’ère cybernétique du like et du meme.
« En maniant des riffs saturés et une quête assumée d’un son brut, Alix Fernz compose une musique empreinte d’un esprit DIY résolument marginal », écrivait The Line of Best Fit. Paru le 19 avril 2024, Bizou – premier album studio d’Alix Fernz, alias du chanteur, multi-instrumentiste et réalisateur Alexandre Fournier – se révèle tantôt immersif et vibrant, tantôt tranchant et strident. Il repose sur un équilibre inattendu entre une écriture candide et une production claustrophobe. Sur ce premier album, Alix Fernz s’éloignait délibérément des formats pop classiques, préférant une prose sinueuse où les morceaux, à la progression libre, glissent subtilement du post-punk vers la synthwave et la pop hypnagogique.
Avec Symphonie publicitaire sous influence, Alix Fernz livre un deuxième album aux multiples facettes, où cohabitent refrains accrocheurs et élans expérimentaux. Une oeuvre polymorphe, à la fois déroutante et fascinante, qui affirme une liberté stylistique sans compromis.

THE BIG IDEA / Half A Dozen
Howlin’ Banana Records / EXAG Records / Rock
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Si The Big Idea n’a pas délaissé son énergie communicative, on sent que le temps des contes de
fée et des escapades en voilier est révolu. Half a Dozen est empreint d’un humour noir qu’on n’avait jusque-là pas encore entendu dans la discographie du groupe. C’est la probable influence vénéneuse de groupes britanniques comme Fat White Family ou Black Country New Road. Le regard sur le monde est désormais un brin cynique, absurde voire carrément post-moderne. Au milieu des guitares de plus en plus noisy, les cuivres prennent désormais toute la place qui leur est dûe, renforçant davantage la singularité de The Big Idea au sein du paysage indie français, avec un disque doté d’une production impeccable.
S’il y a bien une chose qui saute aux oreilles sur ce nouvel album, c’est l’osmose qui unit encore davantage les six musiciens. Le groupe a énormément joué ensemble cette année, et ça s’entend. Les compositions s’autorisent des moments de transe instrumentale où les prises de risques radicales semblent néanmoins naturelles. Les onze pièces de musique qui composent Half a Dozen s’éloignent petit à petit du format «chanson», pour s’aventurer dans des formes encore plus libres : les plages psychédéliques de krautrock ou spoken word sont au coeur du disque. Et lorsque le groupe s’aventure à l’exercice du songwritting, c’est souvent pour le détruire avec le sourire. Les influences, autrefois plutôt américaines, se baladent désormais outre-manche. Le groupe évite toutefois l’écueil de suivre la mode d’une crank wave, windmill scene ou autre brexit rock (pour autant que ces termes aient du sens).
Derrière cette grisaille anglaise qui transpire sur la pochette et certains morceaux du disque, The Big Idea reste cette bande de potes au grand coeur qui aime communiquer sa joie, accoudée au coin d’un bar, et hurler à plein poumon des hymnes à l’amitié. Ils nous rappellent que quitte à parler de toute l’absurdité du monde, autant le faire en blaguant avec un grand sourire, un verre à ras-bord, et une belle bande de copains.
• Les actus de la Fera !

Le podcast des 20 ans du SMA est dispo partout !
Nous vous en parlions la semaine dernière, le SMA, Syndicat des Musiques Actuelles, sort une série de podcast retraçant 20ans d’engagement. “Nous avons souhaité mener un travail de collecte de témoignages en lien avec le son. Nous avons donc travaillé à la réalisation d’une série de podcasts produits par la Ferarock. Elle se décline en plusieurs épisodes pour revenir sur l’histoire du SMA et les principales thématiques qui l’ont traversée”.
Pour écouter les épisodes : c’est ici
Pour rappel, le SMA a pour mission entres autres de défendre les intérêts du secteur des musiques actuelles auprès des pouvoirs publics pour une meilleure prise en compte.
Un podcast produit par la Ferarock, écrit et réalisé par Elina Deschere.
